Feeds:
Posts
Comments

Posts Tagged ‘max ophuls’

en cinémascope – en bleu, en rouge-orange et en turquoise : peter ustinov banjoïste le temps d’une séquence, sous le chapiteau du cirque dans « lola montès » (max ophuls, 1955).

/
/

passage secret entre la sélec#6 (août ’09) et la sélec#8 (déc.’09) :

/
il y a cinq mois, dans un double article consacré aux improvisations au banjo de joe morris et au banjo à vingt-et-une cordes (auto-construit) de paul metzger je tentais de défricher de « nouveaux continents pour le banjo ».

/
pour la sélec#8 de la mi-décembre, je me suis penché sur le superbissime et bouleversant chant du cygne « lola montès » de max ophuls dans lequel peter ustinov joue brièvement de l’instrument. c’est une séquence assez secondaire dans la construction de l’intrigue mais, par contre, la présence d’ustinov comme véritable personnage principal (portant le film de manière plus singulière que la star de l’époque martine carol, imposée à ophuls par les producteurs) est tout sauf anecdotique, de même que le traitement quasi expérimental des couleurs que l’on perçoit sur les captures d’écran ci-dessus (ici aussi, le cinéaste – pour ce qui restera la seule oeuvre en couleurs de sa filmographie – tourne à son avantage une contrainte amenée par ses bailleurs de fonds).

/
–  –  –  –  –
/
/

« (…) le voyage – imaginaire – que paul metzger a cherché à concrétiser pour déraciner le banjo de son répertoire désormais normatif aux états-unis (country, folk et bluegrass) et le transplanter dans un champ de sonorités nouvelles, d’inspiration indienne et afghane, peut surprendre et faire rêver. pourtant, il ne faut pas trop de gymnastique intellectuelle pour voir dans ce geste un écho lointain de ce qui, au dix-septième siècle, a fait apparaître l’ancêtre du banjo au sud des états-unis : un autre déracinement – même si celui-ci, l’esclavage, était crûment et cruellement réel – et une autre tentative de pallier à l’absence d’instruments prisés, mais géographiquement inaccessibles. à cette époque, en effet, d’abord à partir d’une courge séchée en guise de caisse de résonance, les esclaves noirs essayent de recréer des équivalents à certains des instruments – à cordes et combinant des atouts mélodiques et percussifs – qu’ils ont dû abandonner en afrique. Ce n’est que pas mal de décennies plus tard que les américains blancs se mirent à jouer – et à commercialiser – le nouvel instrument. (…) »
> début et fin de mon texte « nouveaux contnents pour le banjo »

/
> mon texte consacré à « lola montès » sur le site de la médiathèque
>
le site de la cinémathèque française consacré à sa restauration

/
–  –  –  –  –
/
/

il se trouve aussi que, ce vendredi soir, la médiathèque du passage 44 accueille, dans sa série de « rendez-vous » (rdv) gérard de smaele, le spécialiste belge du banjo pour une présentation de l’instrument. [banjoïste lui-même, l’homme a aussi publié, déjà à la médiathèque, en collaboration avec étienne bours, une petite plaquette sur le sujet dont le contenu est aussi accessible en ligne]

\
\

dans le cadre des rdv de la médiathèque de bruxelles-centre
« histoire de banjos… à cinq cordes »
gros plan par gérard de smaele
vendredi 15 janvier 2010 – 19h30 – gratuit

passage 44 02 218 44 27

Read Full Post »