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Posts Tagged ‘poésie’

Liechti_Signer_X

des feux d’artifices, des rubans rouges et des paysages islandais : raketenbänder de roman signer enregistré par la caméra de peter liechti.

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avant-hier, en googlant le nom de boris barnet, je suis tombé sur le site de la cinémathèque suisse sur la triste nouvelle de la mort de peter liechti (1951-2014), cinéaste ayant e.a. quelque réalisé quelques splendides films-essais sur les artistes voice crack (musiciens – cf. billet ci-dessous) ou roman signer (artificier-poète – cf. ci-dessus).

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je suis très triste mais je ne suis pas près d’oublier ses films.

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lien 1 [bande-annonce de signers koffer / signer ici]
lien 2 [site peter liechti]
lien 3 [un très beau texte de nicole brenez pour le festival de la rochelle

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david greenberger, ernest noyes brookings et william onyeabor

+ “post-scriptum” des séquences titanic / naufrages et beatles des émissions précédentes + spéciales ernest noyes brookings et william onyeabor + annonces des concerts de ichi et the hand (caveau sauvage – louvain-la-neuve – 14.05.10) et de fred frith (ateliers claus – saint-gilles – 27.05.10) ainsi que de la “conférence” de pierre deruisseau sur l’afro-futurisme (médiathèque du passage 44 – bruxelles – 14.05.10)

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P L A Y L I S T
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1- matt elliott the kursk – “drinking songs” (ici d’ailleurs, 2004)
2- half japanese titanic – “we are they who ache with amorous love” (psycho acoustic sounds, 1990)
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3- ichi – 音の葉とんび – “mono” (coup, 2006)
4- the handand fold I – “berries from the rubble” (angel’s egg, 2009)
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5- between meals john lennon and the beatles [paroles d’ernest noyes brookings] – mini-lp “oh no, i just knocked over a cup of coffee” (irridescence, 1983)
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6- pale nudes duplex nursing home – “wise to the heat” (recrec, 1996)
7- eugene chadbourne picnic – compilation lp “lyrics by ernest noyes brookings” (shimmy-disc, 1989)
8- dumpwhite worms – “a plea for tenderness” (brinkman, 1997)
9- yo la tengoartificial heart – “genius + love = yo la tengo” (matador, 1996)
10- fred frithlife of a detective – compilation “place of general happiness – lyrics by ernest noyes brookings vol.2” (east side digital, 1991)
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11- jad fairshoes – 7’’ e.p. “short songs” (smells like records, 1993)
12- jad fairshoestrings – “greater expectations” (psycho acoustic sounds / tec tones, 1995)
13- jad & naohaircuts – “half robot” (sakura / psycho acoustic sounds / erl / seminal twang, 1992)
14- half japaneseear – “we are they who ache with amorous love” (psycho acoustic sounds, 1990)
15- duplex halloween planethalloween – “duplex halloween planet” (hello recording club, 1993)
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16- william onyeaborbetter change your mind – lp “atomic bomb” (wilfilms, 1978)
17- william onyeaborgood name – lp “good name” (wilfilms, 1983)
18- william onyeaborlove is blind – lp “great lover” (wilfilms, 1981)
19- n’draman blintchsagnier l’afrique – lp “cikamele” (wilfilms / cosmic sounds, 1979)
20- william onyeaborwhen the going is smooth and good – lp “anything you sow” (wilfilms, 1985)
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21- mike laddblade runner – “easy listening 4 armageddon” (scratchie, 1997)

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MU
“deux heures de contrastes en musiques mutines et mutantes”
est l’émission radio que j’anime presque tous les dimanches de 20.30 à 22.30
sur radio campus bruxelles (92.1 mhz à bruxelles ou en streaming)
avec david menessier (dj rupert pupkin) et david zabala jarrin

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henri_chopin_radio_centraal
henri chopin à radio centraal (antwerpen)
le 14 décembre 2007
photo: © ultraeczema

 

 

il y a un an, presque jour pour jour, le 15 décembre 2007, nous étions quelques dizaines (une petite centaine?) à assister à la performance vocale et sonore d’henri chopin au palais des beaux-arts. nous ne savions pas que cela allait être sa dernière apparition publique: dix-huit jours plus, le poète sonore mourrait à l’âge de quatre-vingt-cinq ans.

> lien 1 [vidéo de cette ultime performance]

un an plus tard, ce jeudi 18 décembre, bozar cinéma se souvient en programmant le long portrait documentaire

“de henri à chopin, le dernier pape”
de maria faustino & frédéric acquaviva

(france, 2008 – 190 minutes)

dans une lettre posthume, frédéric acquaviva se souvient d’ailleurs de ce dernier concert:
“(…) enfin, deux semaines avant que tu ne passes le microphone à gauche, j’étais avec toi lors de ta dernière performance à bruxelles, aux palais des beaux-arts, à nouveau pour diffuser ce court film [la version courte du long de demain]. les techniciens belges à qui tu expliquais assez sèchement comment installer ton antique magnétophone s’énervaient contre toi en te demandant, enfin, d’arrêter de fumer, nom de dieu, à quatre-vingt-cinq ans, et en plus sur la scène, où, en l’absence de cendrier – comme on n’y fume pas, pas moyen de trouver un cendrier ! – tu dispersais toutes tes cendres, si j’ose dire, pour ce qui allait être ton dernier concert. dans cette ambiance houleuse, tu étais sur ton fauteuil roulant sur le devant de la scène, juste après cette remontrance alors même que l’écran descendait lentement, reléguant le technicien orthodoxe et proto-colère (pour reprendre l’expression d’un de tes anciens amis qui eut de la suite dans les idées) à l’arrière-plan, je t’ai vu jeter ton vieux mégot vers ses pieds sans regarder, d’un geste très précis, alors même que le rideau l’empêchait de venir t’étrangler. comme il restait muet et toi aussi, je me mis à sourire de ton ‘casus belli’. tu t’es mis alors à rire (titre de l’un de tes recueils) avec moi en m’expliquant que depuis les camps de la mort, tu avais décidé que plus jamais personne ne t’emmerderait ! puis les diffusions de films eurent lieu, ainsi que ta performance réellement exceptionnelle. seize courtes minutes, après une présentation drôlissime. en plein milieu, un incident technique, plus de son. un des techniciens est descendu, stoïque et arpentant le fond de la scène avec une froideur comique involontaire et a réappuyé sur le bouton ‘on’, puis est reparti de la même manière, tel un sketch rôdé à la perfection. tu as poursuivi et c’était fabuleux. abstrait et concret, simple et complexe à la fois. pour une fois, je ne te filmais plus ni ne diffusais, j’écoutais juste et j’étais vraiment impressionné… (…)
> lien 2 [version intégrale de la lettre de f. acquaviva à h. chopin]

commandé par chopin lui-même, qui en avait d’avance décidé la longueur (plus de trois heures!), le film se présente comme un témoignage sur les diverses activités de l’artiste, que l’on retrouve en performance dans des lieux institutionnels ou underground, chez lui en train de créer ses dernières oeuvres plastiques, en interview à l’hôtel, dans une galerie qui accueille une rétrospective de son oeuvre… un hommage à l’un des poètes majeurs du vingtième siècle, qui jusqu’à son dernier souffle aura gardé l’énergie de la jeunesse” (xavier garcia bardon – bozar cinéma)

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\'slam ce qui nous brûle\' (documentaire musical de pascal tessaud)

pour beaucoup dans la sphère culturelle francophone – au-delà des curieux et des aficionados de la première heure – la découverte du slam est liée à la médiatisation (radios, télévisions, « victoires de la musique », grandes salles de concerts…) de « midi 20 », le premier album de grand corps malade en 2006. même si sa longue silhouette dégingandée apparaît après à peine quelques dizaines de secondes de ce documentaire consacré au slam, jamais sa présence n’écrase ou ne cache ici qui que ce soit parmi ses amis slameurs moins médiatisés. l’intérêt du document est d’aller mettre les mains dans le terreau où s’enracine le baobab grand corps malade : ces petites scènes ouvertes où tout le monde est encouragé à passer, au cours d’une même soirée, du statut de paire d’oreilles à celui de plume et de porte-voix. ceux qui prennent le slam de haut, qui n’y voient qu’effet de mode, reviendront nous voir le jour où les scènes des musiques que ces mauvais esprits écoutent auront réalisé la moitié de l’utopie de mixité sociale que ces petites scènes slam ont déjà réussi à concrétiser. une fois encore – il faudra encore le répéter souvent – ce document prouve que la culture, lorsque qu’on la définit par une conception vivante et innovante des formes d’expression et non comme un chapelet de gris-gris du bon goût, n’est pas l’apanage des classes aisées et que les quartiers « à karchériser » de nos sociétés peuvent trouver des mots aussi acérés qu’évocateurs (c’est-à-dire poétiques) pour reconquérir la dignité qu’à coup de slogans racoleurs des sinistres personnages démagogues essayent de leur arracher.

notre hésitation de départ à appréhender « slam, ce qui nous brûle », soit comme un « vrai » film de cinéma documentaire, soit plutôt comme un reportage de télévision, se vide rapidement de tout sens. si son réalisateur a clairement eu à se faire violence pour faire rentrer au chausse-pied une matière foisonnante dans le canevas étriqué de la fenêtre standard du petit écran (52 minutes), le résultat relève de la télévision telle qu’on la rêve: pédagogique sans être coincée ou rigide et, surtout, abordant une culture urbaine des marges de la république – et les hommes et les femmes qui y vivent et s’y expriment – sans voyeurisme ni condescendance, sans « faits-diversification » ni clichés racoleurs, de l’intérieur plutôt que comme un émoustillant safari sociologique…
(…)

suite de mon article sur le site de la médiathèque…

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